Un incendie s'est déclaré la nuit dernière sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia lors d'une attaque russe visant à capturer l'infrastructure. Selon les informations du chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, un bâtiment administratif de la centrale a été touché par un projectile, à quelques centaines de mètres des installations nucléaires. Comme le montre notre carte, cette centrale compte six réacteurs (c'est la plus grande d'Europe) et se situe dans le sud-est de l'Ukraine. Cette région est certes disputée, mais au 3 mars, elle n'était pas encore entièrement occupée par l'armée russe. L'AIEA a également déclaré que, selon le gouvernement ukrainien, aucune hausse de la radioactivité n'a été mesuré dans les environs de la centrale et que la sécurité nucléaire du site était désormais "garantie".
Des combats avaient déjà eu lieu la semaine dernière à proximité du réacteur accidenté de Tchernobyl, où s'était produit en 1986 le plus grave accident nucléaire de l'histoire. Le site est désormais contrôlé par l'armée russe. Les centrales nucléaires de Rivne et de Khmelnitski, à l'ouest du pays, et celle d'Ukraine du Sud, située à 350 km de Kyiv, ne sont en revanche pas encore à portée des troupes russes au sol. Mais si Poutine poursuit son offensive avec l'objectif de prendre contrôle de toute l'Ukraine, ces infrastructures nucléaires se retrouveront également menacées par des combats.